"Tout se passe comme si nous nous pression pour régler au plus vite les affaires, et que, pendant ce temps, nous avions suspendu notre vie; mais ce provisoire-là dure, et finit par se substituer à l'objectif toujours repoussé. Peut-être pourrions-nous un jour parvenir à ralentir non pas nos gestes - nous aurions à renoncer à une part trop importante de nous-même - mais l'impression qu'ils laissent dans notre conscience, pour nous donner le temps de les habiter et de les savourer."
Tzvetan Todorav,
"Eloge du quotidien",
éditions Adam Biro, 1997