Le traitement de cette intimité se traduit dans de petites "pochades" graphiques et toniques. Le geste du peintre reprend alors le dessus. Il anime ces instants immobiles, leur donne une présence plausible. Il arrache du sol la quiétude du quotidien, l'élève au rang de méditation et de contemplation. En toutes choses sont contenues les puissances les plus vives, des forces telluriques. Le dessin, dans sa précision et son incision semble griffer le papier, pour marquer l'histoire de sa présence. Il lutte pour revendiquer son existence. La peur de s'évaporer dans le creux des pages se traduit dans la vigueur que l'artiste déploie à faire surgir une énergie surnaturelle de ces "herbiers" apparemment insignifiants.